Les déchets Plastiques, une plaie pour l’écosystème
- Écrit par Réné Nkowa
- Catégorie : StartUps
Le plastique a de nombreuses propriétés : il est durable, souple, usinable à souhait, très peu coûteux à la fabrication et pas cher à la revente. La conséquence en est que c’est une matière très utilisée. Mais, le revers de la médaille est que le plastique ne fait pas bon ménage avec la nature, notamment à cause de l’une de ses principales propriétés : la durabilité. En effet, selon les scientifiques, un bout de plastique mettra près de 5 b siècles à se dégrader, à être assimilé par la nature. Et avec les modes actuels de consommation, qui poussent à la production de plus en plus de matières plastiques, notamment pour les emballages de nos produits, l’écosystème mondial est mis en péril.
Le plancher océanique est jonché d’objets en plastique. Les pêcheurs déplorent le fait de prendre dans leurs filets de plus en plus de bouteilles et d’autres détritus en plastique à la place du poisson. Lequel poisson de plus en plus ingère des bouts de plastique et meurt.
Nos villes africaines ne sont pas épargnées. Elles sont durement touchées par la prolifération des détritus en plastique. Cet état de fait découle de plusieurs facteurs :
- la production et l’utilisation des objets en plastique, notamment des contenants et des récipients, en constante augmentation ;
- les politiques publiques visant à la limitation ou à l’interdiction de l’utilisation des emballages en plastique sont soit inexistantes, soit insuffisamment ou pas du tout mises en application ;
- le collecte et le recyclage des déchets en plastique est au mieux folklorique, mais en réalité inexistante.
Des initiatives individuelles et communautaires existent. Par exemple, de plus en plus d’artisans récupèrent les bouteilles en plastique et s’en servent pour fabriquer du mobilier domestique, du mobilier urbain, des objets d’art et même… des pirogues. Mais ces initiatives très localisées sont comme un coup d’épée dans l’eau au regard des quantités de matières plastiques mises en circulation dans le même temps.
Le problème de la prolifération du plastique ne pourra être réglé que par la définition et la mise en application des politiques publiques coercitives, ayant pour but de décourager la production, l’importation et l’utilisation de cette matière dans nos pays. Ces politiques coercitives doivent être accompagnées de mesures incitatives devant encourager les industriels à adopter de nouvelles technologies permettant de produire des emballages biodégradables. Ces politiques devront aussi inciter au changement des habitudes des consommateurs.
Par Réné Nkowa, Influencer, IFAS